PAR VOILESDOC - LE 07/01/2019
Le coaching est dans l’air du temps, il est à la mode, c’est le moins que l’on puisse dire !
On vous coache pour tout et tout peut être coaché. Votre vie professionnelle évidemment, mais aussi votre vie sportive, votre vie affective, votre vie gustative, votre vie émotionnelle, votre vie ludique, votre vie le jour mais aussi la nuit car on ne rêve comme il faut que quand on est coaché….. Je ne suis pas exhaustif, loin s’en faut.
Le coaching dans les écoles de voile n’est pas une nouveauté. La Fédération Française de Voile avait, si j’ose dire, senti le vent venir, puisqu’il y a plusieurs années de cela, elle avait mis en place le concept de « Coach Plaisance » Prenez le temps de lire ce descriptif sommaire mais néanmoins précis et instructif.
Rien à dire sur le fond ni sur la forme. Les fondements sont bien là et la présentation des qualités du coach fait la part belle aux qualités « humaines » C’est tant mieux.
Dire que j’adhère à 100 % aux valeurs de la FFV est donc une évidence. Mon parcours de formation, comme celui de tous les moniteurs d’ailleurs, est nourri de ces valeurs là. Leur démarche à l’avantage d’avoir été pensée par des gens de mer qui ont su faire vivre en bon ménage des méthodes pédagogiques innovantes et les réalités d’une activité, excitante il est vrai, mais qui peut présenter quelques dangers.
Abandonnons les instances pour revenir au pragmatisme de votre demande, vous, la femme, l’homme ou les deux ensemble, vous qui vous trouvez confrontés à la complexité de cette « machine » dont vous avez tant rêvé, dont vous attendez tant. Abandonnons au passage la langue de Shakespeare pour revenir à celle de Molière.
Le coaching selon Voiles d’OC École de croisière : « L’accompagnement personnalisé »
C’est bien moins ronflant que coaching et c’est surtout beaucoup plus long à écrire.
Cela veut certainement dire qu’il faut prendre le temps, sans compter, pour aborder ce sujet.
Peut être le moment de lister les connaissances nécessaires à des croisières les plus sereines possible.
En n° 1 bien évidemment : La Sécurité.
- La sécurité c’est d’abord mettre systématiquement son gilet de sauvetage.
- C’est apprendre à connaître et à utiliser les « outils » qui sont des dangers potentiels. J’en citerai quelques uns, les winchs, les manivelles, les chaînes d’ancre….mais aussi la casserole ou la poêle sur le gaz.
- Connaître et repérer les positions ou manœuvres à forts risques. Empannage non maîtrisé, manœuvres de port, déplacements à l’avant du bateau….
- Savoir récupérer un homme à la mer, rapidement et dans toutes les conditions météo, mais aussi anticiper un mal de mer ou une tension naissante au sein d’un équipage.
- Savoir prendre un ris, une cape.
J’en omets quelques uns afin de ne pas décourager ceux que la longueur de la liste pourrait impressionner.
Les manœuvres de port. La principale inquiétude de la majorité des plaisanciers est l’entrée ou la sortie du port. On le comprend bien car dès que le vent devient un peu trop présent, les manœuvres d’accostage ou de départ peuvent vite devenir compliquées. Pas de freins sur les bateaux et les dérapages sont garantis. Le maître mot dans les manœuvres de port est l’anticipation.
Il est nécessaire de bien connaître sa monture, taille de l’hélice et puissance du moteur, pas à gauche ou à droite ? Rayon de braquage, capacité à s’arrêter rapidement ou pas.
Ensuite de la pratique et encore de la pratique, si possible avec du vent, voire beaucoup de vent.
Chez Voiles d’Oc outre ce que je viens de décrire, il y a une formation conséquente sur les différents types d’amarrage et les différents cordages qui servent à s’amarrer.
L’utilisation judicieuse de ces derniers permet de se sortir de situations qui peuvent paraître aléatoires et tendues.
Conduite et réglages de voiles. Bien sûr que vous savez envoyer vos voiles et vous diriger sur le plan d’eau. Bien sûr que vous savez barrer. Alors quel besoin de suivre des cours ?
Il y en a plusieurs. Tous les bateaux ne sont techniquement pas faits de la même façon. Une barre franche ou une barre à roue, une GV sur enrouleur ou une classique sur coulisseaux, entièrement lattée ou pas, un spi asymétrique ou un code O, un tangon, pourquoi faire ? : je n’ai pas de spinnaker.
Certains bateaux peuvent être techniquement fort bien pourvus et il est dommage de ne pas se servir de tout ce qui est mis à disposition. Les réglages fins peuvent amener un bonus sur le comportement du navire et de ses performances. Beaucoup de mes élèves sont impressionnés par les résultats engendrés par un ajustement de barre de quelques degrés ou de la tension d’une écoute de quelques centimètres en plus ou en moins. Dans tous les cas, la satisfaction générée par un bateau qui glisse bien, récompense au centuple les efforts fournis et le temps engagé à visualiser quelques bons repères.
Le manque de place fait que je ne m’étendrai pas d’avantage, mais il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur :
- Les mouillages et les prises de corps mort.
- La navigation sur carte papier.
- La compréhension et l’interprétation de la Météo.
- L’utilisation des aides électroniques à la navigation.
- La check list technique avant le départ.
- La check list des éléments de sécurité et le briefing sécurité.
Plus toutes ces choses que de longues années d’expériences et de situations inédites m’ont permis d’accumuler et que je partagerais bien volontiers avec vous. En effet la notion de temps est très importante, et si je peux vous en faire gagner un peu (voire beaucoup) cela sera avec un grand bonheur.
Pour clôturer ce débat, force est de constater que le programme pour devenir un « bon » marin est plutôt conséquent. C’est à vous de définir si vous en savez suffisamment ou si vous préférez recourir aux services d’un …….Coach.
Peu importe l’emballage (coaching ou accompagnement personnalisé) ce qui compte c’est le contenu. (Il y a une version plus imagée : Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse).